Face à la plainte de PASTEF : « Qu’ils arrêtent les enfantillages »
Alors que les élections législatives approchent à grands pas, Anta Babacar Ngom DIACK, présidente de l’Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) et figure emblématique de la coalition Samm Sa Kaddu, a réagi avec force et clarté à la plainte déposée contre elle par le parti PASTEF les Patriotes. Lors de son passage à Pikine, ce dimanche 10 novembre 2024, elle a balayé d’un geste ces accusations, affirmant qu’elles ne la détourneraient en rien de sa mission principale : servir le peuple sénégalais, comme l’incarne son nouveau slogan, « DEGG, DEGGOU, DEGGEUL ».
À bord d’une caravane impressionnante de plus de 100 véhicules, Anta Babacar et la coalition Samm Sa Kaddu ont été accueillies avec enthousiasme par une foule fervente. Pikine, ce bastion où elle puise ses racines, a répondu en masse à son appel. Le cortège, joyeusement animé par des tambours et des chants, a arpenté les quartiers, transformant les rues en un festival de solidarité et d’espoir. « Pikine, je suis fière de vous ! », a-t-elle lancé avec émotion, les bras ouverts vers ses sympathisants.
Mais la joie de cette mobilisation ne l’a pas détournée des réalités éprouvantes que vivent les habitants de cette ville. Anta Babacar a dressé un tableau sans détour : l’inondation récurrente des quartiers, l’insécurité grandissante, le coût de la vie insoutenable, et les infrastructures de base largement insuffisantes. « Comment peut-on parler d’un développement durable alors que même nos cimetières sont saturés ? », a-t-elle questionné, rappelant la précarité des services essentiels et le manque de perspectives pour la jeunesse.
Sur le plan économique, elle a exprimé son désarroi face à l’effondrement du tissu industriel local. « Où sont passées les grandes entreprises qui faisaient vivre Pikine ? ICOTAF, BATA, CAFAL, SIPLAT… C’est un héritage perdu, une richesse qu’on a laissée se dissoudre sans jamais penser à un avenir meilleur pour les habitants. »
Se prononçant sur la plainte déposée par le PASTEF, qui l’accuse d’être à l’origine de violences à Diourbel, Anta Babacar a répondu avec une assurance implacable. « Cette accusation ne tient pas debout », a-t-elle déclaré, soulignant que sa réputation d’apôtre de la paix n’est plus à démontrer. « Mais attention, ma volonté de paix n’est pas à toute epreuve. Qui s’y frotte, s’y pique ! Je me défendrai avec vigueur, diayouma guerre bi kenn (je ne sous-traite le règlement de cette affaire à personne) »
Anta Babacar a pointé du doigt ce qu’elle a qualifié d’injustice flagrante : des appels à la violence lancée par certains leaders, restés impunis. « Nous avons tous vu et entendu ces incitations. Et pourtant, quand le siège de notre coalition a été attaqué, quand nos véhicules ont été vandalisés, aucune sanction n’a été prise. » Ce constat a poussé Anta Babacar à exiger des mesures fermes de la part de l’État : « Assurer la sécurité de la campagne relève de la responsabilité du ministre de l’intérieur ! »
En dépit de ces tensions, la caravane a poursuivi sa route avec une énergie renouvelée, défiant ceux qui avaient tenté de semer le trouble. Des pierres ont été lancées, mais la détermination des partisans d’Anta Babacar et de la coalition Samm Sa Kadu est restée intacte. Les sourires, les chants et les drapeaux brandis témoignaient d’une certitude : ce mouvement n’est pas qu’une simple campagne, c’est un appel vibrant à un avenir meilleur, où la justice et la sécurité ne sont pas de simples promesses, mais des réalités concrètes.
Anta Babacar s’est retirée de Pikine avec un message clair : elle ne se laissera ni intimider ni distraire. Une plainte contre Ousmane Sonko a d’ailleurs été annoncée pour destruction de biens et violences.