Dans un contexte tendu marqué par les récents propos du leader de Pastef, Anta Babacar, présidente de l’Alternative pour la Relève Citoyenne et membre de la coalition Samm Sa Kaddu, a lancé un appel à la paix et au respect du processus démocratique. Elle a appelé les autorités à prendre leurs responsabilités pour garantir des élections dans le calme, tout en dénonçant des discours de haine et des menaces contre la stabilité du pays.
Invitée sur RFM matin, Anta Babacar, présidente de l’Alternative pour la Relève Citoyenne et leader de la coalition Samm Sa Kaddu, s’est exprimée fermement face à la montée des tensions politiques alimentées, selon elle, par les récentes déclarations du Premier ministre et chef du parti Pastef. Elle a dénoncé des propos jugés dangereux, visant à entraver la campagne de Samm Sa Kaddu et encourageant la violence. « Ce qui s’est passé hier est très grave, à la limite c’est terrifiant », a-t-elle déclaré, appelant à plus de retenue et au respect des valeurs républicaines.
Selon elle, les allusions faites par le Premier ministre, qualifiées d’ultimatum envers le président de la République, représentent « une position irresponsable ». « Le Premier ministre doit avoir une posture républicaine. Mais quand on l’entend donner un ultimatum au président de la République sous prétexte qu’il allait se faire justice lui-même, nous ne pouvons que déplorer de telles allégations », a-t-elle affirmé.
La présidente Anta Babacar a également rappelé l’impact dramatique de ce type de discours dans le passé, soulignant que de telles provocations avaient déjà coûté la vie à 83 personnes. « Un bon leader n’incite pas ses sympathisants et partisans à une violence qui peut nuire à leur vie. C’est irresponsable. C’est une provocation de la part du leader de Pastef », a-t-elle ajouté, exhortant chacun à éviter toute action susceptible de replonger le Sénégal dans un chaos.
Face à cette situation, Anta Babacar a enjoint les autorités à agir pour maintenir la paix. « J’appelle aux autorités compétentes de prendre leur responsabilité, en particulier le président de la République, qui, je crois, n’est pas là pour un parti politique. Il est temps de prendre des mesures pour protéger tous les leaders politiques et les militants contre toutes formes de violences, quelle que soit leur provenance », a-t-elle insisté.
Concernant les plaintes déposées contre le leader de Pastef après que ce dernier ait lui-même déposé une première plainte, elle a qualifié ces démarches de « puériles » et « vraiment dommage ». Elle a souligné que les priorités du pays se trouvent ailleurs, les Sénégalais ayant besoin de programmes et de solutions pour améliorer leurs conditions de vie. « Je suis un agent de la paix, c’est mon identité et mon ADN, et les Sénégalais en sont témoins. Depuis le début de la campagne, aucun n’a appelé autant que moi à des élections législatives paisibles et à la paix », a-t-elle affirmé, rassurant ses militants quant à sa détermination à poursuivre cet objectif.
Enfin, Anta Babacar a évoqué les grands axes du contrat de législature et de gouvernance, mettant l’accent sur la réforme de l’éducation, l’agriculture et une meilleure représentation des femmes. Elle a appelé les électeurs à accorder une majorité à la coalition Samm Sa Kaddu et à l’opposition pour pouvoir concrétiser ces objectifs, ajoutant : « Nous voulons incarner un nouveau type de député, au contact des Sénégalais, capables de déceler les problèmes et d’y apporter des solutions. Le Sénégal est à un tournant décisif, et il nous faut des députés à la hauteur pour construire un avenir meilleur. »